Numéro spécial -Mars 2025

Thème: Changements climatiques et problèmes environnementaux

Nous avons le plaisir d’annoncer le numéro spécial de Mars 2025 axé sur les changements climatiques et les problèmes environnementaux.

Calendrier de publication

Date de lancement :    07 Janvier  2025
Date limite d’envoi des articles : 28 Février 2025  
Délai de fin d’évaluation : 20 Mars 2025   
Date de publication: 31 Mars 2025
Adresse de soumission : revueinternationaledambe@gmail.com   

Argumentaire

La seconde moitié du 19 siècle est marquée par des progrès remarquables sur le plan industriel avec son corollaire le développement socioéconomique. Ces progrès eurent pour conséquences les bouleversements sociaux et environnementaux. C’est au début des années 1970 que des changements vont s’opérer tant dans la prise de conscience que dans les débats relatifs aux questions environnementales. 

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (G.I.E.C.) qui produit des expertises régulières depuis sa création en 1988 estime à ce sujet, dans son rapport de 2014, que la température moyenne de la surface de la Terre a augmenté de 0,85°C entre 1880 et 2012, et qu’au rythme actuel d’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, elle devrait continuer d’augmenter tous les dix ans de 0,2 ou 0,3 °C (Stocker et al., 2013). Les mois de mai, aout et septembre 2014 figurent au rang des mois les plus chauds de l’histoire depuis 1880 confirmant une tendance lourde de fortes hausses des températures durant les années de la décennie écoulée. Un tel dérèglement du système climatique va entrainer des changements profonds de l’environnement (acidification et augmentation de la température des océans, modification des régimes de précipitations, transformation de la biodiversité, élévation du niveau de la mer, augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiques extrêmes…) qui constituent autant de défis pour les sociétés humaines. 

La Conférence des Nations-Unies sur l’Environnement Humain qui s’est tenue à Stockholm en juin 1972 que l’on appelle plus communément la Conférence de Stockholm, est un événement important (participation de 113 pays, premier forum réunissant pays développés, pays en développement et pays communistes…). Elle fait écho au rapport Meadows qui souligne que l’avenir de la planète et de l’espèce humaine est menacé par le maintien du rythme de la croissance économique et démographique. 

La Conférence de Rio (1992) sur l’environnement et le développement à laquelle ont participé 178 pays, s’est tenue vingt ans après la conférence de Stockholm. Pour Aggeri (2001, p. 16) « Rio a donné naissance à une définition extensive allant bien au-delà des rapports de l’environnement et du développement en englobant les rapports Nord-Sud, la lutte contre la pauvreté, les droits de la femme, l’équité sociale, etc. ». 

La Conférence de Rio qui a donné lieu à la Déclaration de Rio a permis la signature de deux conventions internationales : la Convention sur le changement climatique et la Convention sur la diversité biologique. Ils mettent en jeu l’avenir des générations futures et peuvent avoir des effets irréversibles qui menacent la survie de la planète et de l’espèce humaine. 

En quatre décennies, le changement climatique s’est affirmé comme un objet scientifique et comme une question sociale et politique de premier plan à tous les niveaux décisionnels du global au local. Aucun qualificatif ne semble assez fort pour caractériser l’ampleur du phénomène.  Le changement climatique est présenté aujourd’hui comme un problème majeur pour le XXIème siècle (Giddens, 2009), comme le signe de l’avènement de l’anthropogène (Bonneuil et Fressoz, 2013 ; Crutzen, 2006 ; Fellous et Gautier, 2007) signifiant l’entrée de la planète terre dans une nouvelle ère géologique marquée par l’impact de l’activité humaine comme principal facteur de l’évolution du système terrestre.   

La variabilité et les changements climatiques actuels se caractérisent par (i) une baisse et variabilité accrue de la pluviométrie et des ressources en eau, (ii) une augmentation des températures observée depuis les années 1990 et (iii) une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes. Par ailleurs, les sécheresses récurrentes et la dégradation de la couverture végétale ainsi que la perte de la biodiversité ont donné lieu à des changements sévères des paramètres environnementaux sur toute l’étendue du territoire. Le secteur agricole est le point de jonction entre changement climatique, sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté. Pour la majorité du milliard de personnes qui vivent dans une situation de pauvreté extrême et souffrent de la faim dans les pays en développement, l’agriculture est la source principale de revenus. Dans la plupart des cas, le changement climatique va aggraver la précarité de ces personnes déjà vulnérables. 

Par ailleurs, les conflits de faible ampleur sont souvent fréquents dans le cas de changements environnementaux affectant les moyens d’existence. Ces conflits multiples entre les individus et les groupes dont les moyens d’existence dépendent des ressources naturelles sont la conséquence de plusieurs facteurs liés à l’accès, à la gestion et à la propriété de la terre et des ressources naturelles. Ces facteurs incluent : les régimes fonciers mal définis, la croissance démographique, les sécheresses successives etc. Ces changements climatiques peuvent agir comme des multiplicateurs de menace. Les températures affectent la disponibilité des ressources naturelles et accroissent les vulnérabilités, comme par exemple la sécurité alimentaire et l’approvisionnement en eau.  Ils peuvent également avoir des impacts sanitaires négatifs liés à la malnutrition ou à l’apparition de conditions favorables à la transmission de maladies. Quant aux sécheresses saisonnières, elles sont reconnues comme étant l’une des causes principales de l’insécurité alimentaire, affectent depuis longtemps le Sahel. Entre 1969 et 1974, par exemple, les sécheresses enregistrées dans le sahel ont conduit au déplacement, principalement vers les villes, de millions d’agriculteurs et d’éleveurs à la recherche de moyens d’existence alternatifs. Ces épisodes de sécheresse réduisent les rendements agricoles et entraînent des diminutions des stocks alimentaires au niveau individuel comme national. Cette situation affecte non seulement le revenu des agriculteurs mais aussi celui des Etats qui dépendent de la vente des produits agricoles.  

Les inondations sont de plus en plus fréquentes dans la région avec son cortège de déplacés forcés et des populations privées du potentiel de leur moyen d’existence. Le cas du Burkina Faso (en 2009) et celle du sud du Bénin (en 2010) ont conduit au déplacement de centaines de milliers de personnes. Ces risques sont susceptibles de s’aggraver si la fréquence et la sévérité des inondations augmentent. L’année 2024, commence avec une hausse inhabituelle des températures au-delà de 46°C par rapport à la normale 1991-2020, en Afrique occidentale, avec des températures dépassant 48°C en avril. Cette hausse record des températures a été suivie d’inondations records du 20 juin au 20 octobre 2024, avec plus de 45% des précipitations par rapport à la normale (1991-2020) considérées comme les plus exceptionnelles depuis 1967 selon l’ONU. Même les zones désertiques longtemps sèches n’ont pas échappées à ces inondations.  

Les problèmes environnementaux en générales et particulièrement la question des changements climatiques n’échappent pas au droit. Le droit international de l’environnement latosensu joue un rôle essentiel dans la lutte contre les changements climatiques. 

Les changements climatiques présentent un enjeu majeur pour les droits des populations, et en particulier les catégories vulnérables, comme les femmes, les populations autochtones, les agriculteurs pauvres ou les habitants des sociétés traditionnelles. Ces individus sont essentiellement au plus près de leur environnement, et doivent leur survie à la production et la préservation des ressources naturelles. Ce phénomène crée des conflits intercommunautaires mais aussi interétatiques : rareté des ressources, réfugiés et déplacés internes entrant en compétition avec les populations locales et des menaces pour la survie des populations autochtones. 

De très forts conflits découlent des changements climatiques et en l’absence de régulation, c’est la loi du plus fort qui s’impose. L’injustice climatique renforce les inégalités et les personnes les moins responsables des changements climatiques se retrouvent exposées sans possibilité de recours aux solutions adaptées. Des problèmes tels que, le droit à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique ou encore le droit à un habitat convenable… D’autres droits fondamentaux comme l’accès à des services essentiels tels que l’eau, l’alimentation, la santé, la justice sont mis en danger.  Pour les juristes, il s’agira d’analyser les relations noduleuses entre le dérèglement climatique et les droits humains, en mettant un accent particulier, sur le triptyque changement climatique, paix et développement. Cela, à travers un examen minutieux des textes juridiques nationaux, régionaux et internationaux, leurs applications et leurs applicabilités, les problèmes découlant et les perspectives de solution.  

Ce numéro spécial se veut une contribution sur les changements climatiques et la crise environnementale en générale. Il tend à porter un regard scientifique multidisciplinaire sur l’environnement et les changements climatiques. Par conséquent, tous les articles soumis doivent être en relation avec le changement climatique et la crise environnementale de façon générale.   

1. Les conditions de publication  

Les articles soumis à la Revue Internationale Dambé doivent être des articles originaux, rédigés en français ou en Anglais. Les articles envoyés doivent être en lien avec le changement climatique et les questions environnementales.   

2. Le manuscrit

Tout manuscrit soumis à examen, doit comporter les éléments suivants : 

  • Un titre de l’article qui doit être en français ou en anglais, une courte présentation du ou des auteurs, composée du (des) nom(s) d’auteur(s), le titre, grade universitaire ou profession pour les contributeurs non universitaires et la structure d’affiliation.
  • Un résumé en français et traduit en anglais (250 mots maximum), des mots clés en français et traduits en anglais (maximum 5 mots clés). 

a) Pour les sciences économiques et sociales :

Tout manuscrit soumis à instruction doit respecter les normes usuelles de l’écriture scientifique CAMES (NORCAMES/LSH) : introduction, méthodologie (approche et outils), résultats et discussion, conclusion, bibliographie. Ce schéma classique peut être adapté selon le type de recherche. Le texte ne doit comporter aucune note de bas de page. 

Les lettres Capitales sont à évitées sauf pour les Noms de familles.

Le texte doit être saisi en format Word, police Times New Roman, taille 12, interligne 1,5, positionnement justifié, avec des marges de 2,5 cm. La longueur totale de l’article doit être comprise entre 35 000 et 40 000 caractères (espaces compris), soit entre 15 et 17 pages environ. 

b) Pour les sciences juridiques 

  • Tout manuscrit soumis à instruction doit respecter les normes usuelles de la méthodologie en sciences juridiques : un résumé en français et en anglais, des mots clés en français et en anglais, une introduction, un développement contenant un plan à deux parties (I- II-) et deux sous-parties (A-B-), et éventuellement des petits (1 et 2). Le tout sera suivi d’une conclusion et des références bibliographiques.
  • Le texte doit être saisi en format Word, police Times New Roman, taille 12, interligne 1,5 et justifié, avec 2,5 cm de marges. 
  • La longueur totale de l’article doit être comprise entre 15 et 30 pages au Maximum.
  • En note de références (sources), les prénoms (en minuscule) et nom (en majuscule) des auteurs doivent être écrits en entier. Aucune abréviation en ce qui concerne les nom et prénoms des auteurs ne sera admise.
  • Le titre des ouvrages et des documents, les noms de revue et de journaux, doivent être en italiques. Les titres d’articles seront entre guillemets.
  • Les citations en langue étrangère peuvent être employées. Dans ce cas, elles seront accompagnées de leur traduction.
  • Les notes de bas de pages seront numérotées de façon continue. Tout renvoi à des sites Internet ne sera accepté que si mention est faite de sa date de consultation.
  • Toutes abréviations doivent avoir été développées au préalable avec le sigle qui sera utilisé ensuite entre parenthèses.

3. Les illustrations

Les cartes, figures, diagrammes, en noir et blanc pour la version imprimée, doivent être prêtes pour la publication. Seuls les originaux sont acceptés. 

Les illustrations peuvent être en couleur pour la version électronique. Les titres des illustrations sont portés en haut, et les sources / auteurs en bas. 

4. La bibliographie  

a.) Pour les sciences économiques et sociales

Les références sont signalées dans le texte de la manière suivante : (Koné et al, 2018), avec la pagination en cas de citation uniquement (Koné et al, 2018, p. 160). Toutes les références du texte doivent être précisées à la fin de l’article.

Pour un ouvrage : Nom en lettres majuscules, Prénom(s) du(es) auteur(s) en entier, en lettres minuscules, l’intitulé de l’ouvrage en italique, Ville d’édition, Maison d’Edition, nombre d’édition Année, page(s). 

Exemple : AMIN Samir, 1996, les défis de la mondialisation, Paris, l ’ Harmattan. 

Pour un chapitre d’ouvrage  Exemple

TIMBINE Malick, KONE Adama et DIARRA Balla, (2019) : « Gestion des eaux usées domestiques et incidences des maladies hydriques diagnostiquées à Bamako », Mai 2019, Edition universitaire de côte d’ivoire (EDUCI), ISBN : 978-35565-063-5.  

Pour un article publié dans une revue : Nom(s) en majuscule, Prénom(s) en minuscule, intitulé de l’article entre guillemets, nom de la revue ou de l’ouvrage collectif dans lequel il est publié en italique, numéro de la revue, Année de parution, pages ;

Exemple : 

TIMBINE Malick, KONE Adama, DIALLO Issa, 2018, « perception des populations sur les eaux usées domestiques et les pratiques sanitaires chez les ménages à Bamako », Songuiri, Revue Scientifique des Lettres, Arts, Sciences humaines et de Communication, N° 003, décembre 2018, ISBN : 978-2-9553416-05 – EAN : 9782955341605. 

b.) Pour les sciences juridiques

Les notes de références (sources) seront présentées sous la forme de notes de bas de pages ou notes infra-paginales.

Pour un ouvrage  

Nom en lettres majuscules, Prénom(s) du(es) auteur(s) en entier, en lettres minuscules, l’intitulé de l’ouvrage en italique, Ville d’édition, Maison d’Edition, nombre d’édition Année, page(s).

Exemple : Un seul auteur : SOW Abdoulaye Sékou, L’Etat démocratique républicain : la problématique de sa construction au Mali, Paris, Editions Grandvaux, 2008, 455 pages.

Deux auteurs : COMBACAU Jean et SUR Serge, Droit international public, Paris, éd. Montchrestien, 7ème édition. 2006, 815 pages

Plus de deux auteurs, GUINCHARD Serge et al. Lexique des termes juridiques, 2017-2018, Paris, Dalloz, 25ème éd., 2017, 1968 p.

  • Pour un article publié dans une revue : Nom(s) en majuscule, Prénom(s) en minuscule, intitulé de l’article entre guillemets, nom de la revue ou de l’ouvrage collectif dans lequel il est publié en italique, numéro de la revue, Année de parution, pages.
  • Exemples : DEMBELE Idrissa, « Les normes applicables à la protection de l’enfance au Mali », Les sciences sociales et les humanités africaines : introspections, n°7, Plurilinguisme, OEP-EFUA, 2022, pp.153-173

Procédure d’instruction 

L’auteur correspondant doit être indiqué sur l’article. Pour les manuscrits signés par plusieurs auteurs, l’auteur soumettant doit s’assurer de l’accord de tous afin d’agir en leurs noms. L’auteur correspondant recevra le texte instruit. Il devra le retourner corrigé dans un délai n’excédant pas quinze jours à partir de la date de retour. Après publication, l’auteur correspondant recevra le fichier électronique tiré à part de l’article en format PDF.

Les frais de publication

Les frais de publication sont fixés à 40 000 CFA payés après l’acceptation de l’article. 

Les frais sont à envoyer à Dr Idrissa DEMBELE au numéro suivant : 0223 77 74 47 17 – Western union, Orange Money, Money Gram, ou RIA, etc.

Nb : Les opinions émises dans les contributions n’engagent que leurs auteurs.  

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